Sunday, February 26, 2017

Circuits, la microbiologie et la science dans la poésie et les arts

le 28 février 2017: I will speak about CIRCUITS and about contemporary poet's methods of using microbiology in their work at the journée d'études: « La microbiologie dans les pratiques artistiques contemporaines ». Présentations et réactions de François-Joseph Lapointe (Université de Montréal), Jennifer K. Dick (Université de Haute Alsace), Eric Bapteste (CNRS), Catherine Larose (CNRS), Lia Giraud (Paris Sciences et Lettres). Oraniser par Liliane Campos et Pierre-Louis Patoine: EA 4398 PRISMES Paris 3 – Sorbonne Nouvelle I have cut and pasted the programme and the abstracts below. Full information at: https://litorg.hypotheses.org/ and original announcement on http://epistemocritique.org/28-fevrier-2017-microbiologie-pratiques-artistiques-contemporaines/


Après-midi d’étude
"La microbiologie dans les pratiques artistiques contemporaines"

Grand amphithéâtre de l'Institut du monde anglophone
5, rue de l'École de médecine, 75006 Paris

PROGRAMME

Résumés et biographies des intervenants disponibles ci-dessous après le programme et en ligne : https://litorg.hypotheses.org 

14h - 14h50 : 
François-Joseph Lapointe
Université de Montréal, Laboratoire d’écologie moléculaire et d’évolution

« Microbiota ex machina – les microbes dans l’art/ l’art dans les microbes »

Discutant : Eric Bapteste
CNRS, Equipe « Adaptation, Intégration, Réticulation & Evolution »

14h50 - 15h40 : 
Jennifer K. Dick
Université de Haute Alsace, Institut de Recherche en Langue et Littératures européennes

« Circuits, CERN et l’imaginaire scientifique : de l’observation à la création en poésie contemporaine »

Discutante : Carole Birkan-Berz
Sorbonne Nouvelle, PRISMES - Langues, Textes, Arts et Cultures du Monde Anglophone

15h40 - 16h : Pause

16h - 16h50 :
Lia Giraud
Paris Sciences et Lettres, EnsadLab

« L'œuvre-processus : une approche mésologique et esthétique de la sensitivité chez les micro-organismes »

Discutante : Catherine Larose
CNRS, Laboratoire Ampère - Environmental Microbial Genomics

16h50 - 17h40 : 
Marion Laval-Jeantet
Paris 1 - Panthéon Sorbonne, UMR Acte CNRS

« Auto-expérimentation artistique et microbiote »

Discutante : Anne Simon
CNRS, EHESS - CRAL

17h45 : Discussion
18h15 : Cocktail
RESUMES et BIOS // ABSTRACTS and BIOS: 
François-Joseph Lapointe (Université de Montréal)
« Microbiota ex machina : Les microbes dans l’art/ l’art dans les microbes »
La découverte du microbiote a révolutionné la façon dont les scientifiques définissent notre espèce. Chez l’humain, de récentes études ont révélé qu’une minorité des cellules qui composent notre corps sont des cellules humaines, les autres étant des cellules bactériennes. Or, s’il est vrai que la plupart de nos cellules ne sont pas des cellules humaines, en quoi sommes-nous encore humains ? Que reste-t-il de l’Homo sapiens à l’aune des recherches sur le microbiote humain ? Poursuivant leur intérêt pour les limites de l’organisme et de l’individu, de nombreux philosophes s’emparent aujourd’hui du microbiote comme objet d’étude pour en définir toute la portée. Qu’il s’agisse de représenter sous diverses formes cet univers microscopique qui nous compose ou d’en explorer plus concrètement la malléabilité et les possibilités via une multitude de techniques expérimentales, le microbiote s’affirme également comme une nouvelle thématique du champ de l’art. À l’aide d’exemples tirés de diverses pratiques artistiques, j’exposerai les enjeux éthiques et esthétiques qui émergent de ce domaine spécifique de la biologie contemporaine.

François-Joseph Lapointe est professeur titulaire au Département de sciences biologiques à l’Université de Montréal. Dans le cadre de ses recherches scientifiques, il s’intéresse principalement à l’application des méthodes statistiques et de la théorie des graphes en systématique moléculaire, en phylogénomique et en génétique des populations. En parallèle, il utilise également la biotechnologie comme outil de création artistique. Dans le cadre de sa pratique, il transpose les processus stochastiques de la biologie au domaine de la danse, de la performance et de l’art visuel. Pour son plus récent projet, il séquence son microbiome afin de générer des égoportraits métagénomiques.

Jennifer K. Dick (Université de Haute Alsace) :
« Circuits, CERN et l’imaginaire scientifique : de l’observation à la création en poésie contemporaine » 
Abordant l’échange entre la science / la microbiologie et la poésie dans les œuvres contemporaine de Jennifer K Dick, Mari-Lou Rowley, Bhanu Kapil, Amy Catanzano, Shangxing Wang, Lisa Samuels, Ruth Padel, Juliet Cook, Juliana Spahr, Michelle Noteboom, Dorothy Lehane et Christian Bök parmi d’autres, l’exploration se focalisera sur les questions de ce que l’on sait, de ce que l’on peut dire que nous sommes, et de ce que l’on tente de faire face à notre finitude biologique et artistique. Thèmes abordés :
—un vocabulaire double : donné d’un sens microbiologique et d’un autre sens commun
—musicalité de la science : mots d’origine latine et leur musique particulière
—opacité vs transparence : la recherche de la connaissance de soi et de l’autre
—la bio-sémiotique, la bio-poésie et l’art du mot

Jennifer K. Dick a grandi à Iowa City, Iowa et réside actuellement à Mulhouse où elle est Maître de Conférences à l’Université de Haute Alsace. Elle est l’auteur de : No Title (Estepa, 2015), Conversion (Estepa, 2013), Circuits (Corrupt 2013), Betwixt (Corrupt 2011), Tracery (Dusie Kollectif, 2012), Enclosures (Blazevox ebook, 2007), Retina / Rétine (Estepa, tr Rémi Bouthonnier, 2007), Florescence (University of Georgia Press, 2004) et trois manuscrits à paraître: CERN, Lilith et That Which I Touch Has No Name et un livre écrit à quatre mains avec Amanda Deutch, Orphery. Elle a également co-dirigé deux livres sur la traduction en sciences sociales et travaille actuellement sur un manuscrit sur le texte et l’image. Un entretien de Jennifer K Dick est paru dans Diacritik (sur le thème de la création et la politique) en octobre 2016 https://diacritik.com/2016/10/17/jennifer-k-dick-le-spectre-des-langues-possibles-creation-et-politique-7/ .

Lia Giraud (Paris Sciences et Lettres)
« L’œuvre-processus : Une approche mésologique et esthétique de la sensitivité chez les micro-organismes »
La sensitivité des micro-organismes et leurs capacités d’interaction avec un milieu donné sont à l’origine des « œuvre-processus », installations en devenir où des processus biologiques réels dialoguent avec des processus techniques. Cette relation s’établie au travers d’activités opératoires choisies, qui mettent à l’œuvre les rapports de symbiose ou de lutte qu’entretiennent le vivant et l’artefact dans notre contexte techno-scientifique actuel.
En proposant ce milieu hybride sans pour autant imposer une forme unique, l’œuvre-processus cherche à soigner une relation singulière au milieu dans et par lequel l’individu s’élabore ; un processus qui se déploie autant dans l’expérience esthétique que dans l’activité de recherche artistique.

Lia Giraud est artiste-chercheuse, doctorante au sein au sein du programme SACRe (PSL) et dans l’axe de recherche « réflective interaction » (EnsadLab) et diplômée de l’ENSAD en photo-vidéo.Depuis 2010, elle initie des projets interdisciplinaires à la croisée des Arts, des sciences et des techniques, avec des institutions telles que l’ENS, l’institut Curie, l’UPMC, le MNHN, Supélec, La Paillasse etc. Ses oeuvres ont fait l’objet d’expositions en France et à l’étranger (104, prix Cube, Variations, Dutch Design Week (NL), Festival Images de Vevey (CH)). http://liagiraud.com/biographie/

Marion Laval Jeantet (Université Paris-I Panthéon Sorbonne)
« Auto-expérimentation artistique et microbiote »
Après avoir expérimenté l’altérité immunitaire à travers l’expérience Que le cheval vive en moi, nous nous sommes (le duo Art Orienté Objet) tout naturellement intéressés à l’altérité éco systémique que constitue le microbiote humain. Cet intérêt nous a conduit à une nouvelle expérience extrême, May the Pygmies Live in Me (Que le pygmée vive en moi), révélatrice de la complexité du monde moderne globalisé. Cette expérience interroge profondément les destructions inconsidérées entraînées par la société technologique au nom du développement, mais aussi les conséquences complexes de la globalisation sur nos organismes. Des conséquences encore méconnues qui pourraient changer notre conception du monde contemporain.

Marion Laval Jeantet est artiste au sein du duo Art Orienté Objet, chercheur en bio anthropologie et en ethnopsychiatrie, maître de conférences à l’université Paris-I Panthéon Sorbonne. Elle a cofondé l’association Veilleurs du monde en 1998, et l’Association for Nutritional Studies against Autoimmune Diseases.

Cette journée est organisée par le groupe « Sciences et Littératures » de la Sorbonne Nouvelle, grâce au soutien du groupe 19-21 du laboratoire PRISMES (EA 4398), de la Commission de la Recherche et du Service des Relations Internationales et Européennes de l’Université de la Sorbonne Nouvelle – Paris 3.

Pour vous inscrire à la liste de diffusion « Sciences et Littérature », vous pouvez adresser un message électronique à liliane.campos@sorbonne-nouvelle.fr ou à pierre-louis.patoine@sorbonne-nouvelle.fr.